Les MJC se vivent en acte, notamment auprès des jeunes, largement, comme « une université des possibles ». Elles permettent en effet aux jeunes de conduire des projets, de construire leur autonomie, de déployer leur créativité, de développer leurs ressources intellectuelles, pratiques, artistiques, culturelles, sociales, citoyenne et politique.

Les MJC sont, comme toute la société, confrontées à l’existence de plusieurs jeunesses. Les jeunes sont trop souvent accusés de mille maux, ayant peu de compétences, d’inventivité, ou de sérieux. Pourtant, ils sont l’avenir de toute société. Aussi, il faut permettre à tous les jeunes de devenir des adultes responsables, autonomes et citoyens.

Les MJC agissent avec les jeunes en les reconnaissant comme auteurs-acteurs à part entière des projets menés

Les MJC accompagnent les pratiques culturelles pet artistiques des jeunes : arts vivants (musiques, danses, théâtre, cirque…), arts visuels, cultures urbaines, arts numériques et multimédia, écritures, mais aussi au travers d’activités éducatives, sportives, de solidarité internationale ou d’informations et d’orientation. Ces actions sont réalisées à l’école et hors de l’école.

Comme peut le revendiquer « le collectif pour un big bang des politiques jeunesses », la jeunesse est une phase initiatique d’expérimentations pendant laquelle chaque individu doit être ou devrait être en mesure de tester ses choix et éventuellement de se tromper sans pour autant devoir en subir des conséquences définitives.

Alors que la tendance de certains acteurs (publics et privés) à aborder les questions de jeunesse sous l’angle de leurs difficultés, ou des difficultés qu’elle pose prétendument à la société, il nous semble indispensable de réaffirmer l’impérieuse nécessité de l’accompagner et de promouvoir les politiques jeunesse sous l’angle des potentialités et des ressources qu’elle constitue.

Les jeunes ne doivent plus être traités sous l’aspect d’un problème, d’une stigmatisation mais comme générateurs de ressources, de créativité,de dynamisme, d’engagement, d’invention et de construction, bref : d’avenir ! Il nous appartient de pointer ce qui les « fédère », ce qui leur ouvre des perspectives, leurs besoins en matière de citoyenneté, de culture, de loisirs, d’éducation et de temps libre.

L’avenir aujourd’hui réservé à la jeunesse nous concerne tous car il préfigure les modes d’existence de la société dans son ensemble, la place faîte ou non à la solidarité, au rôle dévolu au droits collectifs comme point d’appui à l’épanouissement et à l’émancipation des individus et la qualité de la vie quotidienne. Pour répondre à ces enjeux, les MJC doivent être les leviers de confiance, de reconnaissance et d’accompagnement des jeunesses.

Les jeunes, par leur énergie, le regard neuf qu’ils peuvent porter sur le monde, sont des forces potentielles de renouvellement, d’interpellation des institutions et des modes de pensée et d’action établis.

Cela vaut également pour les MJC où la question de la place des jeunes dans la vie de l’association, plus largement dans la vie de la cité, est aujourd’hui souvent posée en relation avec ce qu’est le projet des Maisons des Jeunes et de la Culture.

Les politiques en direction des jeunes doivent mêler les générations, les catégories sociales, les cultures et les territoires de vie. Mettre les questions de jeunesse et de culture au centre de notre société,c’est redonner du sens, c’est dessiner un avenir pour tous.